Rio jour 5: Ambiance des favelas
Plus les jours passent et plus je tombe amoureuse de Rio et de toutes les surprises qui se présentent sur mon chemin.
Ce que je retiens d'aujourd'hui?
Un moment magique à danser la Samba de Roda avec les brésiliens à la fin d'une démonstration de capoeira dans la favela Rocinha.
Et la cerise sur la gâteau?
Qu'ils me demandent tous où j'ai appris à Samber comme ça car ils trouvent ma Samba excellente <3 Mais revenons au début de la journée...
A mon réveil, je suis toujours aussi malade que la veille.
Après avoir passé une heure au téléphone avec ma famille, je vais tout droit en direction de la plage pour m'y reposer mais surtout pour boire une noix de coco fraîche.
La minute du jour "le saviez-vous?": l'eau de la noix de coco réhydrate le corps mais a également des propriétés anti-bactériennes et anti-inflammatoires.
Par contre lorsque vous l'achetez en bouteille, elle a perdu toutes ses propriétés de par le processus de production.
Je m'allonge donc sur la plage avec ma noix de coco pour admirer les vagues gigantesques qui éclatent devant moi (cette fois je me suis mise suffisamment loin car elles font 3 à 5 mètres :D). Le ciel est chargé de nuage et le spectacle est splendide.
Après une bonne douche, il est temps de visiter la plus grosse favela de Rio qui s'appelle "Rocinha".
Certaines parties de la favela sont plus riches. C'est le cas des maisons qui bordent les routes principales (qui sont seulement au nombre de 4 dans cette immense favela de plus de 143 hectares).
Mais dés que l'on s'enfonce dans les petites ruelles perpendiculaires à la route, on prend conscience du phénomène des favelas. C'est très difficile à prendre en photo car tout est très étroit et les clichés ne représentent pas l'ambiance que j'ai ressentie mais je peux vous dire qu'à certains endroits, si j'avais 30 kilos de plus je n'aurais pas réussi à passer.
Des câbles passent partout, à ciel ouvert, pour alimenter les maisons en électricité, internet, télévision. Quand un câble ne fonctionne plus, ils en mettent un nouveau sans enlever les anciens.
Aussi, il fait complètement noir dans certains coins des ruelles tellement les "maisons" sont construites les unes contre les autres.
Certains trouveront ça horrible, moche, sale et tout ce que l'on veut.
Pour ma part, j'ai ressenti une ambiance unique, à la fois lourde et électrisante. Et je ne peux m'empêcher de trouver une beauté unique dans ce paysage, berceau de la Samba.
Le guide nous explique que les habitants des favelas préfèrent les dealers de drogue aux policiers. Les dealers ne leur font jamais de mal, à moins qu'ils commettent un acte grave envers la communauté, et ils ne les volent pas.
Au contraire, la police est tellement corrompue qu'ils maquillent des meurtres d'habitants pour prendre le peu d'argent qu'ils ont et les font passer pour des trafiquants en leur mettant une arme et de la drogue en main avant de les tuer.
Le système juridique brésilien ne punit pas les mineurs et s'ils commettent un meurtre avant leurs 18 ans, tout leur casier est effacé une fois la majorité atteinte.
Je suis sûre que vous sentez la dérive arriver...
Certains personnes payent les jeunes des favelas pour se débarrasser de quelqu'un qui les gêne un peu trop. Du moment que ce n'est pas une personnalité, la police laisse passer et le jeune n'est pas poursuivi.
Revenons à des choses plus gaies.
A la fin de la visite de Rocinha, nous avons la chance de croiser un groupe de jeunes capoeiristes ravi de nous faire une démonstration.
Je suis encore une fois frappée par le rythme inné qu'ils ont et la joie de vivre qu'ils transmettent malgré leurs conditions de vie (vidéo sur Instagram et Facebook => "Samba Shine").
A la fin de leur démonstration, ils commencent une roda.
Et bien sûr, je ne peux résister à l'appel du rythme de la Samba (petite note: la Samba de Roda est très différente de la Samba No Pé).
Les jeunes hommes du groupe dansent les malandros (personnage brésilien masculin qui danse la Samba, je vous en dirai plus dans un autre article) avec moi tandis que la jeune femme me rejoint.
Après quelques minutes, la jeune femme me demande pour prendre une vidéo avec elle en me disant à quel point ma Samba est excellente (vidéo sur Instagram et Facebook).
Elle me demande où j'ai appris à danser comme ça, l'un des garçons pense que je viens de Bahia car je connais la Samba de Roda.
Je réponds: un peu partout.
Et c'est vrai.
Ma Samba vient de tellement de professeurs différents dans le monde.
Et je ne les remercierai jamais assez pour m'avoir transmis cette passion.
Ce fut un moment magique de partage, imprévu, brut, spontané... Je m'en souviendrai toute ma vie.
Fin de la journée, je récupère mon costume pour le grand jour mais chuuuut... Je ne peux rien vous montrer encore.
Merci de me lire et à demain pour de nouvelles aventures <3 !
Elise