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Rio jour 7: Le miracle de la Samba

Au petit matin, je suis à nouveau fort malade et si faible que j’ai du mal à me déplacer. J’annule la visite dans un état de tristesse immense car non seulement ma famille ne verra pas Rocinha qui est vraiment un endroit unique à voir une fois dans sa vie mais aussi parce que je me dis que si je ne suis pas capable de faire ça, je ne serai pas capable de danser non plus au soir. 

Sebastien prend les choses en main et m’oblige à continuer à me reposer. Vers 11:00, les enfants ne tenant plus en place (et moi ayant besoin de quelque chose de positif), nous faisons une petite incursion à la piscine de l’hôtel. Je reste à l’ombre avec un chapeau et je bois non stop pour ne pas risquer davantage de me deshydrater. 




Ça me fait énormément de bien au moral et après une heure, nous redescendons dans la chambre pour que je me repose encore. Impossible cependant de faire une sieste, je stresse de ne pas pouvoir rejoindre le défilé et mes pensées tournent en rond tel un hamster dans sa roue. 

Finalement, alors que je n’ai rien pu avaler de la journée à part 2 mini bananes, à 18:00, je décide que je tente le coup et je me prépare pour rejoindre le lieu de rendez-vous pour partir au Sambadromo en croisant tout ce que je peux. Comme en 2019, j’enfile mon bikini et un Kanga (paréo). Je me dis qu’il est hors de question d’abandonner ce rêve si près du but. 




Et j’ai raison de m’entêter. Bien que dans le lieu de “concentração” (comprenez l’arrière du Sambadromo où tous les danseurs et musiciens s’organisent pour entrer coordonnées et dans l’ordre), je m’assieds par terre pour économiser mon énergie et en buvant la solution de rehydratation pour éviter de me déshydrater en dansant. Une fois qu’on nous positionne et qu’on commence à avancer, je sens l’excitation et l’adrénaline monter. Puis la bateria commence à jouer l’enredo et lá: magie, je me sens bien! Je commence à danser gentiment pour m’échauffer et j’ai foi dans le fait que ça va aller.








Quelle émotion de rentrer à nouveau dans le Sambadromo, de son petit nom « Marques de Sapucai » (le nom de l’avenue en réalité) et de découvrir les gradins remplis d’une foule qui chante l’enredo avec nous, applaudit, sourit et nous encourage en nous donnant de l’énergie. J’économise malgré tout mon énergie par crainte d’avoir des vertiges voir pire mais je tiens le coup tout le temps de la parade. J’arrive à sortir les mouvements que j’avais travaillé et je me sens beaucoup plus à l’aise qu’en 2019. Je profite à fond de l’instant présent en ayant conscience qu’il s’en est fallu de peu pour que je ne sois pas là, alors je savoure encore davantage. Mishel veille sur moi comme la Samba mama qu’elle est et quand nous franchissons la ligne d’arrivée, la joie immense d’avoir paradé à nouveau avec Imperio da Tijuca dans le plus grand carnaval du monde m’envahit. 





De retour auprès de ma petite famille, je savoure la joie d’avoir pu vivre à nouveau ce rêve et d’en avoir profité à 1000%. Je mesure aussi à quel point c'est un honneur de pouvoir défiler avec l'école Imperio da Tijuca et d'être à nouveau accueillie dans leur communauté. La Samba est le trésor des écoles de Rio (et du Brésil car il y en a partout au Brésil) et c'est une grande chance de pouvoir danser avec ces écoles qui nous ouvrent leurs portes pour le carnaval. Je ressens donc une grande humilité et reconnaissance. Je m’endors des étoiles plein les yeux et je pense déjà à la prochaine fois que je pourrai vivre ça. 

À bientôt 





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