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Rio jour 6 : La tristesse et l’espoir

La nuit de mercredi à jeudi, je suis fortement malade. J’ai une tourista tellement forte que je me vide des deux côtés (désolée pour les détails) plein de fois sur le début de la nuit. Je commence à avoir de la fièvre vers minuit et du mal à me tenir debout pour aller aux toilettes. Sebastien prend soin de moi et me couvre de couvertures car je tremble de froid à cause de la fièvre (des couvertures à Rio sérieusement?!). Je prends médicament sur médicament mais rien ne semble faire effet. J’en viens même à me demander si on va devoir appeler les urgences et je commence un peu à paniquer. 

J’ai arrêté de regarder l’heure depuis un bon moment quand je m’endors enfin. 

Le jeudi matin, je me sens très mal et faible. Étant donné l’imminence du carnaval, je décide qu’il faut agir vite et je demande à Mishel le numéro d’un médecin qui parle anglais (mon portugais ne me permettrait pas de tenir une consultation médicale). Le médecin arrive rapidement et m’ausculte attentivement. Moi qui ai toujours beaucoup voyagé, je n’ai jamais dû faire appel à un médecin à l’étranger même quand j’étais malade. C’est inédit pour moi. 

Verdict: il pense que j’ai une bactérie due à l’alimentation qui n’a pas les mêmes normes d’hygiène ici qu’en Europe et je suis au 1er stade de déshydratation. Il me prescrit des antibiotiques, une solution de rehydratation, plein d’autres médicaments et m’enjoint de rester à l’intérieur pour éviter la chaleur et davantage de déshydratation. Il me dit aussi (sans doute pour que je fasse bien ce qu’il dit) que si j’arrive au deuxième stade de déshydratation il devra me mettre sous intraveineuse à l’hôpital. J’ose à peine lui demander s’il pense que je pourrai parader le lendemain en pensant qu’il va me rire au nez. Il me répond très diplomatiquement “we have to wait and see how your body responds to the treatment”. En d’autres termes, il ne veut pas se prononcer. 

Je m’effondre en pleurs plusieurs fois sur la journée car j’ai terriblement peur de ne pas pouvoir défiler et de voir tout mon investissement des derniers mois et années ruiné par une minuscule bactérie de misère. J’invoque tous les dieux de la Samba et les Orixas de me venir en aide. 

En fin de journée, je commence à me sentir un peu mieux et l’espoir revient. Mishel passe m’apporter mon costume gentiment pour que je ne doive pas me déplacer et je ne peux résister à l’envie de l’essayer sous les yeux émerveillés de mes filles.





Le lendemain matin, nous sommes censés visiter Rocinha avec un de ses habitants, la favela que j’avais découverte en 2019 et je maintiens la visite, pensant que ça ira. Erreur. 


Suite au prochain épisode !


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