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Rio jour 7: Meu Imperio da Tijuca

C'est le grand jour: ma première parade dans le Sambodromo à Rio!!!

Après 5 ans de travail acharné remplis de bonheur, de sueur, de courbatures et parfois de larmes (et oui tout n'est pas toujours rose dans le milieu artistique) c'est enfin le grand jour. Ce soir je parade dans le Sambadromo avec Imperio da Tijuca. Mais revenons au début de la journée...

On se réveille tard car on a regardé la parade jusqu'à 3 heures du matin la veille sous une pluie torrentielle et on sait qu'on a besoin de toute notre énergie pour la longue nuit qui nous attend.

Premier objectif du jour, acheter un peu plus de maquillage pour être parfaites ce soir! En chemin, je ne peux résister à vous photographier ce petit kiosque qui est en fait assez répandu à Ipanema. Ca me fait penser à Paris, en plus tropical.

On finit par trouver une drogueria qui vend une marque de paillettes écologiques.

En revenant, on s'arrête pour prendre une Tapioca (spécialité brésilienne). Je ne peux résister à l'appel de la Tapioca nutella banane en ayant une énorme pensée pour mon compagnon, grand addict du nutella. A ma grande surprise, c'est très bourratif.

Après avoir répété l'enredo une dernière fois avec notre groupe international (vidéo sur Instagram et Facebook), on se sent prêtes. On essaye de se reposer, de faire une sieste mais on est tellement excitées et impatientes qu'évidemment, impossible de rester tranquille.

Pour souper, on mange des sushis. La culture japonaise est très importante au Brésil car il y a eu une forte immigration de Japonais.

Après presqu'une heure de maquillage, je suis fin prête!

On se retrouve au point de RDV et on patiente gentiment pour notre van. Voilà ce que cela donne, un groupe qui va parader au carnaval.

Ah oui, et aussi. On se rend au Sambadromo avec déjà notre bikini sur nous et en portant juste un Kanga (paréo) au-dessus. On porte également déjà nos chaussures. Après plusieurs heures d'attentes dans les rues de Rio pour enfin parader dans le Sambadromo, je peux vous assurer que je suis éternellement reconnaissante que l'école ait choisi de nous designer des chaussures plates pour cette année! Yeah!

Pour la suite les amis, je n'ai plus de photos il va donc falloir me lire.

En effet, une fois arrivées au Sambadromo il nous est impossible de prendre notre téléphone avec nous. On doit le laisser dans le van car bien évidemment il est interdit de parader avec un téléphone à la main :-D

La première chose qui me frappe c'est la pauvreté dans les rues qui entourent le Sambadromo.

Beaucoup de personnes dorment sur le sol dans une odeur insoutenable d'urine.

Des déchets sont répandus absolument partout. Et me dire que ces gens sont là, sans un toit sur la tête, juste à côté de l'opulence dans sa forme la plus extrême me noue l'estomac.

Nous sommes en train de porter des costumes à usage unique, dont le prix pourrait nourrir ces personnes pendant des mois.

Je découvre l'envers du décor et il fait mal.

Le carnaval de Rio, ce n'est donc pas que la fête et les paillettes.

C'est aussi la pauvreté et la misère juste derrière le mur qui sépare les tribunes du reste du monde.

Nous découvrons notre char.

Il est splendide (je vous posterai des photos dés que je m'en serai procurée)!

Après plusieurs heures d'attente, nous grimpons enfin sur notrechar à l'aide d'une petite échelle. Dieu merci je ne suis pas tout en haut!

Au moment de rentrer dans le Sambadromo, mon coeur s'emballe à du cent à l'heure.

Je me sens comme une petite fille de 5 ans qui voudrait s'encourir très loin. Mais à peine ai-je le temps de respirer que j'aperçois le début de la foule dans les gradins.

La bateria commence à jouer et dés les premières percussions, le stress s'évapore comme par magie. J'entonne l'enredo à tue-tête avec les milliers de personnes de l'école.

"Desce o Morro da Formiga, Meu Império da Tijuca

Vai à luta! Traz o Vale do Café, negritude de valor

Num lindo rosário de amor". C'est difficile de danser sur ma minuscule plateforme recouverte de plastique (pourquoi d'ailleurs?) et en devant me tenir toujours au moins à une main tant le char bouge et tremble de toute part.

Mais je fais de mon mieux.

Et l'entraînement porte ses fruits, je chante l'enredo de toutes mes forces en saluant la foule.

La foule a une énergie incroyable et chante avec nous.

Cependant, même en ayant été accueillie dans la parade par notre école, en tant qu'étrangère on ne se sent pas acceptée à 100%.

Mais c'est pour ça que nous dansons et partageons la culture brésilienne à l'international, pour combler le fossé entre nos cultures.

Après avoir vu le dernier panneau qui affiche notre timing (31 minutes), la parade s'achève très rapidement. Bien que cela dure minimum 50 minutes, j'ai l'impression que cela fait 30 secondes que je danse.

Mon corps, lui, atteste des 50 minutes. Je dégouline de partout comme si j'avais pris une douche et tout mon corps me fait mal (surtout mes pieds: encore une fois merci pour les chaussures plates!).

Voilà à quoi ressemblait donc mon costume. D'autres photos viendront mais je dois attendre le retour des photographes. Patience donc...

La tête pleine d'étoiles, je vais enfin me coucher en ayant réalisé l'un de mes plus grands rêves: danser la Samba au carnaval de Rio!

La suite demain <3

Elise

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