top of page

Etre parfaite : le standard actuel inaccessible

La société d’aujourd’hui a réussi à créer une profonde insécurité chez les femmes qui pensent qu’elles doivent correspondre à un idéal parfait - qui pourtant n’existe pas - comme ceux que l’on voit sur les réseaux sociaux. Cet idéal est falsifié, photoshopé, arrangé sous tous les angles afin de nous faire croire que l'on doit ressembler à "ça" dans la vraie vie.


En tant que danseuse particulièrement, on doit être toujours bien maquillée, impeccablement coiffée, épilée de près, être en forme physiquement, sentir bon (oui, même après des heuuuuures de danse) et sourire peu importe le contexte où l’état de votre petit cœur.


Concernant la Samba, tout le monde pense que vous devez avoir « le physique de l’emploi ». Je cite : de grosses cuisses ainsi que des fesses bien rondes et imposantes. Tout l’inverse de moi… Depuis que j’ai commencé les danses latines, mon corps a été critiqué ouvertement et moins ouvertement mais tout est toujours arrivé jusqu’à mes oreilles. Cela m’a souvent fait me remettre en question. Etais-je vraiment faite pour danser ces danses-là ? Avais-je le droit avec un corps qui ne correspondait pas au « standard » ?


Petit retour en arrière : il faut savoir que j’ai commencé à danser à la fin de mes 15 ans. Un âge où l’on est extrêmement malléable, où on a peu confiance en soi et où toute critique peut totalement nous déstabiliser. Entendre pendant des années qu’on « n’a pas le corps » pour danser les danses latines m’a terriblement mise à mal. Néanmoins, mon amour pour la danse était plus fort que tout et m’a permis de continuer. J'ai paradé pour mon premier carnaval à tout juste 17 ans, sous une pluie battante (voir photo).

Mon premier carnaval à 17 ans

Il m’a fallu de longues années pour commencer à accepter mon corps tel qu’il est. La Samba m’y a particulièrement aidée. Lorsque je me voyais en costume de Samba, je ne voyais plus mon corps ni ses défauts mais seulement un costume magnifique transportant l’histoire de toute une culture que j’allais essayer de rendre vivante à travers ma danse. Mon premier shooting photo (à 20 ans) fut une rude épreuve psychologique, et encore maintenant, j'ai du mal à regarder ces images qui transparaissent le manque de confiance en soi (voir photo).

Mon premier shooting photo à 19 ans

En 2017, alors âgée de 25 ans, j'attrape des douleurs au genou droit si terribles qu'il m'est difficile de danser. Verdict: mon cartilage est déjà abîmé... Je prends alors conscience que tout pourrait s'arrêter du jour au lendemain et que j'ai de la chance d'avoir un corps qui me permet de danser. Peu importe qu'il soit le "standard" dans le monde de la Samba ou ailleurs... Il me permet de danser, ce qui fait de moi ce que je suis.

Shooting à mes 25 ans

Après cette leçon, j'en viens au dure et triste constat que les femmes autour de moi me demandent régulièrement « Comment oses-tu danser en bikini ? Moi je n’oserais jamais ». Laissez-moi vous dire que « je ne danse pas en bikini ». Bien que techniquement si. Mais un costume de Samba est tellement plus que ça. Porter un costume de Samba c’est avant tout porter une culture, l’histoire d’un pays et la faire connaître mais c’est aussi les paillettes, les strass, les plumes, l’explosion de couleurs et de brillance, l’expression d’une joie unique au monde. Donc, j’ose porter ce costume car je me sens bien dedans. Je ressens la culture que je partage et la joie qu’elle procure au plus profond de moi. Je pense que la photo ci-dessous (26 ans) montre le chemin parcouru.




Alors voici mon mot de la fin: ne laissez jamais personne (ni la société) vous dénigrer, critiquer n'importe quelle partie de vous (que ce soit votre corps, votre personnalité, votre intelligence, etc.), où vous dire que "vous ne pouvez pas" faire ceci ou cela!

"Etre parfaite" c'est tout simplement impossible et ce serait tellement ennuyeux... La beauté se trouve dans les imperfections. Chaque femme a le droit et le pouvoir de faire ce que son coeur lui dicte et comme dit si bien ce proverbe chinois: "L'esprit a beau faire plus de chemin que le coeur, il ne va jamais aussi loin!".


Elise

Post à l'affiche
Posts récents
Archive
Chercher par tag
Suivez-nous
  • Samba Shine Instagram
  • Icône de l'application Facebook
bottom of page