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Congrès Européen de Samba - Jour 1

" You can always discover things if you open your heart and mind. " Rosangela Silvestre

Pour ce premier congrès de Samba européen, le réveil sonne à 4:30 du matin afin de prendre le premier vol pour Munich. Ça pique un peu mais qu’est ce qu’on ne ferait pas par passion?!

Arrivée à Munich à 8:00, je me mets en quête d’un petit-déjeuner qui pourrait me faire oublier le peu d’heures de sommeil et me donner de l’énergie pour toute la matinée de cours. Je finis par trouver mon bonheur sur la magnifique place de Marie.

Marienplatz

Ensuite, direction le congrès.

Le premier cours d’ouverture est donné par Rosangela Silvestre. Et pour ceux qui ne la connaissent pas (encore), sachez qu’il n’y a pas de meilleure personne pour insuffler l’esprit de communauté. Rosangela Silvestre est une danseuse, chorégraphe et professeur originaire de Bahia. Elle est entraînée dans de nombreux styles de danse et a créé il y a 25 ans sa « méthode Silvestre ». Cette méthode se base sur les symboles de l’univers au point de vue cosmique et physique.

La première fois que j’ai pris cours avec elle et bien... c’était en Belgique il y a déjà quelques années Grâce à l’initiative de Emovimiento Dance Company. Déjà à l’époque, j’étais ressortie de son cours avec une impression très spéciale, je dirais même spirituelle, par le fait de m’être connectée aux éléments : la terre, l’eau, l’air, le feu. Par ailleurs Rosangela vous oblige à lâcher prise. Elle ne vous montre que peu les mouvements pour vous obliger à vous les approprier. Pour ma personnalité hyper structurée et qui a besoin de contrôle, autant dire que j’étais tout de même pétrifiée (et je le suis encore un peu même si je me soigne Ahah!).

Ce matin donc, elle amène tous les participants du congrès à se prendre par la main et à créer un grand cercle. Les cercles font partie intégrantes de la danse, de la culture musicale et même de la religion brésilienne car ça permet à l’énergie de circuler. De ma vie, je n’ai encore jamais vu un endroit aussi rempli où tout d’un coup tout le monde se sourit comme si on était chacun là petite partie d’un tout. J’imagine que le sentiment de communauté c’est ça... et en cet instant je suis vraiment émue de voir l’essence de la Samba réunir toutes ces personnes d’horizons complètement différents.

Passé ce moment sentimental, les professeurs nous font leur plus belle démo sur percussions live et que dire à part: Waw !!! Ils sont tous différents, entraînés plutôt dans tel ou tel style et bon sang, ils n’ont aucune crainte de montrer qui ils sont et de donner leur propre interprétation de la musique et de la Samba. Comme je le lisais récemment dans le livre de Hermano Vianna (anthropologue brésilien), la Samba a en effet été un élément unificateur entre les différentes populations et castes du Brésil. Encore aujourd’hui cet héritage historique est flagrant: « La Samba est multiple mais unificatrice » comme le dit si bien un des professeurs du congrès (je ne sais plus lequel, c’est ce qui arrive quand on manque de sommeil!).

Après ce premier cours, je décide de me forcer à sortir de ma zone de confort et à suivre un cours de Funk brésilien alors qu’a priori je n’irais jamais vers ce style. Pourquoi ? J’ai toujours vu des vidéos de funk assez « dirty » pour ne pas dire « carrément vulgaires » avec du twerk à n’en plus finir. Bref, très loin de ma personnalité et de ce que j’aime danser. Mais je me dis qu’il faut parfois aller vers qui ne nous attire pas pour continuer à évoluer. Le cours est donné par Lipe Rodrigues (allez vite voir sur Instagram ça vaut le coup d’œil) et je remarque très rapidement que le funk n’est pas vulgaire lorsqu’il est bien dansé. Je passe finalement un excellent moment à découvrir cette danse et à apprendre de « vrais pas » groovy et funky dont le passinho, pas de base du funk brésilien. Bref: une très belle surprise ! Vous verrez donc sûrement plus de funk dans mes cours.

L’heure suivante, je suis un cours de pure Samba No Pé avec la fabuleuse Karla Moreno. Puis, vous me connaissez, je fais un peu de shopping un guarana à la main

L’après-midi, j’enchaîne avec un cours qui me tenait à cœur depuis longtemps : la Samba de Malandro par Aninha Malandro. Cette pointure de la Samba est connue pour son expertise dans le style « Malandro ». Ok, petit point de culture: les Malandro sont des figures allégoriques de Rio qui représentent les noirs des années 50, joueurs, séducteurs, buveurs et fumeurs qui dansaient jour et nuit. Ils s’habillaient de manière très élégante avec un costume blanc (et du rouge en chemise ou tee-shirt) et un chapeau Panama.

Aninha nous jette directement hors de notre zone de confort en nous faisant « jouer » comme au théâtre à être de « vrais mecs » et la salle est remplie de femmes. Un vrai challenge pour moi! Autant je sais comment agir quand j’ai des plumes sur la tête, autant je ne sais absolument pas comment un séducteur saoul et qui essaye d’échapper à la police doit se comporter. Heureusement que personne ne filmait parce que ça devait être bien drôle à regarder. Mais bref, après une bonne demie heure je me surprends à donner des coups de tête comme un mafieux et à regarder derrière mon épaule pour voir si je ne suis pas suivie... et finalement, parfois ça fait du bien de ne pas devoir être « féminine ». Merci Aninha !

Je termine la journée par un cours d’afrosamba sur percussions live. Un plaisir pour les yeux et les oreilles.

Après avoir récupéré la belle Edith (la dernière arrivée chez Samba Shine), on file tout droit à la soirée d’ouverture du congrès. Comment fêter cela autrement qu’avec une caipirinha ?

Sur place, on a le grand plaisir de retrouver 2 autres belges passionnées de Samba que j’ai eu la chance de rencontrer il y a quelques mois dans notre plat pays. Je suis hyper heureuse que nous soyons plusieurs belges, un pays si peu représenté dans le monde de la Samba!

Finalement, les gens dansent et vers minuit les musiciens commencent à jouer. Un vrai bonheur... A suivre!

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